1. |
De tous les diables
03:00
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DE TOUS LES DIABLES
Du fond du miroir l'égo se marre
du syndrome qui altère la vision des travers.
Nos frasques perverses, nos écarts délétères,
on s'en délaisse sous couvert du transfert.
Les fonds de tiroirs eux mêmes se tarent
du déni du devoir d'endosser ses déboires
tout n'est que prétexte au plus vil des réflexes
d'incriminer sans cesse l'objet du complexe
De tous les diables je te fais l'émissaire
plutôt que d'être assez large pour évoquer l'enfer
Dans les mâchoires de l'étau
je m'invente le bourreau
Le bel exutoire oblige à croire
au répit provisoire des remords en mémoire.
Ma focalise sur un être qui symbolise
Le profil du rival devient mon dédale
Plutôt que d'être l'otage de mes propres ravages
Plutôt que d'être la cage étroite de mes blocages
Je dresse la mécanique sur l'aversion chronique
D'une colère endémique au seuil critique.
De tous les diables je te fais l'émissaire
plutôt que d'être assez large pour révoquer l'enfer
De tous les diables je te fais les misères
pour te sentir coupable des maux de la terre...
Dans les mâchoires de l'étau
je m'invente le bourreau
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2. |
Mécanique immunitaire
01:40
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MÉCANIQUE IMMUNITAIRE
Je suis l'orfèvre
au piège de ses rouages
le tributaire
d'une mécanique immunitaire
Je suis de paire
la victime, le vandale
de l'engrenage
d'une mécanique immunitaire.
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3. |
La même chose
04:05
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LA MÊME CHOSE
Comme sa voix est sereine,
Comme son allure est pleine,
Elle émerveille
C'est belle et bien elle.
Pour elle qui garde en mémoire tous ces instants anodins
qui font l'humeur d'une époque, qui font l'attrait du chemin.
Pour elle qui s'était jurée sur la voie du commun
dans ses clameurs désinvoltes et sous son air de rien.
Se trouvant nez à nez avec l'oeuvre incarnée
d'un coup du sort acéré qui ne pourra s'oublier,
Elle est allée chercher cette force inespérée
qui l'a faite si sereine,
C'est belle et bien elle.
Belle et bien
ça n'est plus la même chose,
ce n'est plus la même.
-Les humeurs passent mais la sienne est tenace -
C'est elle, qui a fait le lien
entre l'éminence noire d'un désordre kafkaïen
Et celle, qui d'un tour de main
tombe les tours d'ivoires pour laisser parler l'instinct.
Elle est désormais de celles qui naviguent aussi bien
sous le plus dur des orages que sur un fleuve olympien.
Quand on regarde bien on trouve sous sa peau neuve
une certaine fragilité, à toute épreuve !
ça n'est plus la même chose,
ce n'est plus la même.
C'est belle et bien elle !
Elle, c'est elle la force sereine
Elle, pleine, sous le joug du réel
Elle, c'est elle, elle est merveille
Elle pleine qui emmène
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4. |
Qu'un
04:19
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QU'UN
Comme la violence s'expose
Et éveille la psychose
Les tragédies qui nous malaxent,
Creusent l'ambage sous la cuirasse.
- Je veux me faire une place
Côté pile c'est l'arrogance qui s'empile
Suprématie de la confiance
Et l'excellence en fer de lance ;
Mais quand en face pointe la fuite
De l'ignominie dans la glace
C'est le recours à la mort subite.
Mais comment n'être qu'un
Entre le trop, entre le rien
Comment naître qu'un
Dans tous ces cris que je retiens.
Je me tiens dans ce brûlot manichéen
Et je me crains, entouré de zéro et un
je ne vous cacherai rien.
sombre furie pour certains.
et pour d'autres pauvre pantin.
quoi qu'on en dise je ne pourrais être qu'un !
C'est la paresse et la peur
Qui nous poussent à l'erreur
On dévore le censeur
De son for intérieur.
Possédé par les moeurs
Du tout inquisiteur
Le penchant du voyeur
A pris le corps.
Ravalez vos sornettes
Et creusez les idées
J'ai du oser l'effort
Et je meurs et je mords.
Élargissez vos faits à l'ambiguïté
C'est pourquoi je m'inquiète !
Comment n'être qu'un !
Je deviens ce que je vois du monde...
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5. |
Première émission
07:10
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PREMIÈRE ÉMISSION
Première émission
Première sédition
Mouvance salutaire qui s’amorce
Forte de l’aplomb volontaire
Qui fait notre écorce
Pour taper du poing
Les cinq doigts de la main
Ne doivent plus faire
Qu’un
Trouvez dans l’instance
L’évidente déviance
Portée par l’erreur
D’un commun accord
D’une prosodie sincère
Proposer le sens
De la folle véhémence
A pencher la balance
Première émission
Première sédition
Crier / Relayer / Ne pas oublier !
Que toutes nos voix portent
Le manifeste,
La fin d’une époque.
La foule en marée pour incarner l'idée
De tenir l'effort, conjurer le sort.
C'est à portée de main...
Que toutes nos voix portent
Le manifeste,
La fin d’une époque.
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6. |
Debout
05:03
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DEBOUT
A regrets, ma chair a cessé de trembler
Mes repères se sont réaffirmés
J’ai repris les rênes de ma virée solitaire
Et je vous dis à jamais
Je m’en vais
J’ai saisi qu’hier était la dernière
Quand nos cieux se sont couverts d’un linceul convenu
De trois pas en arrière j’ai aussitôt découvert
Que mes sentiments les plus clairs sont ceux d’un étrange déchu
Devenons sincères, notre ardeur s’est envolée
On se lasse hélas même du plus doux des baisers
J’ai pris ce qu’il me reste de sérénité
Afin de défaire de notre sort amouraché
Je m'en vais
A jamais
Désolé, ma chère, mais j’ai su me relever
Vos mystères, ne me sont plus d’aucun effet
J’ai aimé, il est clair, tomber à vos côtés
Mais cette ère, est à jamais achevée
Je m’en vais,
A jamais.
Mais soyez, mon absente
C’est la dernière attention que je vous laisse avec aisance
Et veuillez, par décence
Ne plus me rattraper car je me tiens désormais
Debout,
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7. |
A.H.V.
02:40
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A.H.V.
Appel en transe pour l'audience d'un message ordinaire qui va et dégénère.
J'ai cru tenir le silence mais l'appel me démange
et j'ai toujours deux ou trois sentences à achever !
Notre dernière danse s'est finie sans outrance
Dans le souci de plaire aux cannons des vers.
Mais il y a comme un goût de rance dans l'idée qui balance
Qui incite à défaire la plus folle des lanières !
Le prix d'un miroir aux alouettes
S'inscrit au plus profond de la tête
Même si vos allures reflètent
L'esprit des doléances guette !
Terminé les ententes !
Terminé les conquêtes !
Terminé les formats !
Terminé les prophètes !
Laissez moi terminer !
Laissez moi terminer !
Encore un pamphlet à achever !
Et autant de pénitences...
Vous ne m’arrêterez plus jamais.
A achever !
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8. |
Voraces
04:03
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VORACES
Quoi de plus facile s'il le faut
Faucher l’excédant dans mes élans et sursauts
Sauter les étapes, taper beaucoup trop haut
Ôter tout le tact acter le jour de notre échafaud
Faute de miracle, racler au fond des amphores
Formole et phosphore forçant des dons à éclore
Et clore au premier acte, racketter le meilleur
Heurter leurs sonates à toutes les failles de nos corps.
Corrompre l'esprit prisé par nos pères
Perdre la folie lisière de nos terres
Taire les cris, cribler les mots modelés
Laisser filer les trésors aux rythmes des succès
Esquisser une âme, amoindrie par l'entame amorcée par l'embardée
Des violences encensées et silences lancinés,
Négligentes entités, terrifiantes antinomies !
Voraces ! Vos excès vous affament
A mille bornes au large
Générez de l’infâme !
Voraces
Tirer sur la corde et révéler son audace
Pousser dans les cordes la moindre menace
Jouer sur la corde des mots qui vous glacent
Tirer sur corde sans voir qu'a l'autre bout
Balance ton cou !
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9. |
L'usure
04:14
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L'USURE
J'ai un trou dans la poitrine
voyez je prends le vide;
On me voit tout au travers
je laisse passer la lumière.
On m'a arraché le coeur
privé d'un intérieur
dénué de la ferveur qui m'anime.
Mais ça n'a plus d'importance
elle est passée ma chance
ça n'a plus d'importance
j'irai crever en silence
Car c'est au fur et à mesure
que je l'ai eu à l'usure.
Au fur et à mesure
que s'est creusée la fissure.
C'est vrai que j'ai passé mes nerfs
à tout foutre par terre,
c'est vrai que j'ai donné des heures
à échafauder mes tords,
et pour chacune de ces secondes
c'est une partie qui s'effondre
de la magnanime muse cariatide.
Mais ça n'a plus d'importance
elle est passée ma chance
ça n'a plus d'importance
j'irai crever en silence
Car c'est au fur et à mesure
que je l'ai eu à l'usure.
Au fur et à mesure
que s'est creusée la fissure.
Une guerre s'achève aux tords de l'oppresseur.
Le sort s'acharne et tord dans la douleur
de tenir le vacarme des silences qui nous rendent seul !
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10. |
A l'encre de chine
06:44
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A L'ENCRE DE CHINE
A l'encre de Chine
je désire encore
nos rêves unanimes
dans de furieux décors
Dans l'ombre d'un père
les devises, les colères
souvent se ravisent
se font si légères
J'ère
A l'encre de Chine
Le bout de mes lignes
finit par m'extraire
tête la première
L'ombre en lumière
Sombre, se libère
Si c'était à refaire
Je saurai m'y plaire
Dans le parfum d'érable
Des chemins improbables
Ravivent l'essence
Des folies de jouvence
Quand au bout des pages blanches
- ne s'épanche
Que l'innocence des vers
- de Prévert
Les mots qui dérangent
- et tranchent
Se perdent si loin derrière
Au bout de l'échine
- s'alignent
Les frénésies futiles
- et l'exil
Qui me poussent à m'extraire
- pour me faire père
L'ombre en lumière
Sombre, se libère
Si c'était à refaire
Je saurai m'y plaire
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11. |
La guerre des trachées
05:53
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LA GUERRE DE TRACHÉES
C'est la guerre des trachées, Quand les voix sont lâchées
C'est la guerre des trachées, Quand les chants sont fauchés
Je replace les appâts
Je recentre les débats,
Je déclasse les apparats
Je décide de l'éclat
Je déplace les enjeux
Je fait ce que je veux
Je suis l'accroche et la perte
Je suis la fin et le début de l'alerte
Je suis la colère qui gronde
Je suis le poids des représailles
Je suis la pierre et la fronde
Je suis le bruit de la bataille
J'arme les corps
J'aiguise les pensées
Je suis la voix du plus fort
Je suis le cri de l'opprimé
D'un côté comme de l'autre, j'ai le sang de mes apôtres.
Je n'ai pas de camps, gagnants et perdants grossissent mes rangs.
Nous sommes terre éphémère,
En proie aux revers
Nous fiers, téméraires
Stoïques volontaires.
La bataille, ne se joue plus au poing
notre attirail tient dans la somme de nos liens !
Je suis le oui, Je suis le non
Je suis d'ici, on ne connaît jamais mon nom.
Je met le feu aux poudres
Je désamorce les crises
Je suis là pour en découdre
Ma fin justifie la mise
Subissant l'onde arrière de nos idées guerrières, accrochés à nos guerres...
On s'empêtre dans nos glaires, c'est la théorie des cordes, c'est la guerre des trachées...
A l'ombre des cimes, je nous imagine, tellement mieux, tellement vieux...
baignant dans la paix, bercés par nos choix
baignant dans la paix, lâchés par nos voix.
C'est la guerre des trachées
Quand les voix sont lâchées
C'est la guerre des trachées
Quand les chants sont Fauchés
Je suis la voix
La bataille, ne se joue plus au poing
notre attirail tient dans la somme de nos liens !
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